Dans les pays scandinaves, on se roule dans la neige en sortant du sauna ; en Amérique du Sud, la tradition veut que l’on pratique des massages en alternant pierres chaudes et marbres froids pour détendre les muscles et tonifier l’organisme… Chez nous, qui ne connaît pas l’usage de la poche de glaçons pour faire dégonfler une entorse ou le bain chaud pour apaiser les vieilles douleurs ? Tous ces bons réflexes traditionnels mettent à profit les bienfaits des variations de température…
Naturellement, on pose une bouillotte bien chaude sur son ventre en cas de spasmes ou sur sa nuque pour soulager le torticolis. L’effet antalgique de la chaleur s’expliquerait par un ralentissement de la transmission de l’influx nerveux : l’information « douleur » parvient de façon atténuée au cerveau. Par ailleurs, la chaleur active localement les échanges (de nutriments, d’oxygène…) grâce à la stimulation de la circulation sanguine. Elle décontracte les tissus et leur permet une « réparation » plus rapide. Ce double effet la fait indiquée pour lutter contre les douleurs musculaires, mais aussi les maux de ventre ou de dos.
Dans certains cas, il est, au contraire, conseillé de ralentir le flux sanguin par un effet vasoconstricteur. On emploie alors le froid. C’est l’idéal pour soulager les maux de tête, les migraines, les œdèmes (jambes lourdes), les contusions (bleus, bosses…), la goutte, une entorse, une élongation ou bien des douleurs articulaires lorsque les articulations sont enflées. Les bonnes vieilles méthodes consistant à appliquer une bouillotte très chaude ou une poche de glaçons sont toujours de mise, mais il existe aujourd’hui des moyens plus faciles encore à mettre en œuvre : des dispositifs qui permettent de contrôler la température afin de ne prendre aucun risque de brûlures, par exemple. L’intérêt, c’est qu’on peut les employer chauds ou froids selon ce que l’on veut soulager. On les utilise chauds en les passant quelques minutes dans l’eau chaude ou au micro-ondes, ou froid en les mettant préalablement au congélateur.