Principalement cultivée dans les pays asiatiques (Inde, Pakistan, Malaisie…), de même qu’en Californie, en Afrique de l’Est et sur le pourtour méditerranéen, la grenade a longtemps été prisée par les marins lors de leurs traversées au long cours, car elle se conserve remarquablement bien. Symbole de fertilité, ce fruit qui passe pour stimuler la libido a longtemps été utilisé en médecine traditionnelle pour calmer les diarrhées, les coliques ou pour se débarrasser du ver solitaire. Aujourd’hui, c’est plutôt pour sa forte teneur en antioxydants que la grenade est mise en avant, et c’est aussi une source non négligeable de cuivre et de vitamines B5, B6 et C. La grenade est d’ailleurs le fruit antivieillissement par excellence. Selon une étude parue dans la revue Nature Medicine, des substances issues de la transformation de certains composés de la grenade par le microbiote intestinal, les urolithines, ralentissent le processus de vieillissement des cellules : elles les incitent à mieux réparer leurs mitochondries, qui sont leurs « usines » de production énergétique.
On sait aujourd’hui que la consommation quotidienne et régulière de jus de grenade en quantité modérée (un verre par jour) peut limiter l’hypertension, ralentir l’athérosclérose et, dans certains cas, réduire le taux de cholestérol. Bénéfique, donc, pour prévenir les ennuis cardiovasculaires, le jus de grenade fait aussi l’objet de recherches pour ses possibles effets sur la prévention et le ralentissement de la maladie d’Alzheimer. Il contribuerait également à freiner la croissance des cellules cancéreuses, en particulier dans les cancers de la prostate et du sein, par inhibition de l’hormone responsable de la genèse et du développement des cellules cancéreuses.