Au Moyen Âge, on faisait brûler des branches de genévrier pour éloigner la peste et les autres épidémies contagieuses. Cet arbuste qui contient une huile essentielle désinfectante était alors considéré comme une vraie panacée, aussi efficace pour soigner la vessie que les poumons ou le système digestif, le foie ou les articulations. Aujourd’hui encore, on met à profit son efficacité sur les infections urinaires et pour soulager les rhumatismes, mais c’est aussi un excellent désinfectant intestinal et un excellent moyen de prévenir les infections en général.
Le genévrier est un tonique des voies digestives, un antiseptique pulmonaire, digestif, urinaire et sanguin, un dépuratif et un diurétique, un très bon antirhumatismal qui favorise l’élimination des toxines et de l’acide urique (responsable de la goutte) et il agit également sur le diabète. Bien que toutes les parties de l’arbuste aient leur intérêt, ses propriétés médicinales sont concentrées dans les baies, que l’on peut utiliser telles quelles et dont on tire une précieuse huile essentielle.
Pour soigner les infections urinaires, chasser les toxines, limiter le diabète ou encore améliorer la digestion ou soulager les crises de goutte, préparez de la tisane avec 1 cuillerée à café de baies de genièvre pour 1 tasse, couvrez d’eau bouillante, laissez infuser 10 minutes, puis filtrez et buvez bien chaud ; la posologie conseillée est de 2 à 3 tasses par jour pendant 3 semaines. L’abbé Kneipp, célèbre guérisseur bavarois du XIXe siècle, recommandait quant à lui de consommer directement les baies, en cure progressive : il préconisait de mâcher 4 baies le premier jour, 5 le second, et ainsi de suite jusqu’à 15, puis de diminuer à raison d’une baie par jour jusqu’à revenir à 4, soit 23 jours en tout.