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Gemmothérapie

À mi-chemin entre homéopathie et phytothérapie, la gemmothérapie met à profit les bienfaits exceptionnels des bourgeons végétaux pour la santé.

Les bourgeons signent l’arrivée du printemps et symbolisent le retour de la vitalité. Il faut dire qu’ils renferment des principes actifs précieux dont on peut profiter sous forme de macérats glycérinés. C’est ce qu’on appelle la gemmothérapie.

Un peu d’histoire

Initiée par un médecin, le Dr Pol Henry, vers 1950, cette forme de la phytothérapie a ensuite été développée par des médecins homéopathes dont le Dr Max Tétau, auteur de plusieurs ouvrages de référence en homéopathie. Les bourgeons de végétaux, jeunes pousses emplies de sève, sont gorgés de principes actifs et apportent des éléments uniquement présents lors de la croissance du végétal (certains acides aminés, en particulier). Pour les utiliser dans le cadre de la gemmothérapie, on les cueille, puis on les broie alors qu’ils sont encore frais avant de les faire macérer dans un mélange d’alcool et de glycérine pendant 20 jours. Le macérat glycériné est ensuite filtré. Nombre de troubles peuvent être atténués ou même disparaître avec les macérats glycérinés de bourgeons. Ajoutez Rosa canina (bourgeon d’églantier) à Ribes nigrum et vous verrez sans doute une rapide amélioration en cas d’asthme. Populus nigra (peuplier) pourra vous aider à cesser de fumer, Ficus carica (figuier) chassera votre stress et Tilia vous aidera à dormir. On trouve les macérats en pharmacies et en magasins de produits naturels.

Comment prendre les macérats ?

Les bourgeons peuvent être associés entre eux, pour un effet renforcé ou plus complet, afin de mieux traiter l’ensemble du problème : c’est ce qu’on appelle la synergie. Vous pouvez alors tout à fait prendre plusieurs macérats en même temps, en les mélangeant dans un même flacon.

La gemmothérapie s’utilise surtout par voie orale.

Le macérat ou le mélange de macérats est à prendre à jeun, 30 minutes avant les repas, ou 2 heures après, de préférence pur sous la langue ou dilué dans un peu d’eau.

Une cure de 3 semaines est recommandée, à renouveler 1 à 2 fois jusqu’à amélioration, avec une pause d’une semaine entre chaque cure, nécessaire pour ne pas fatiguer l’organisme.

Combien ?

Les dosages dépendent de l’âge de la personne à soigner et des macérats que vous utilisez (préparations « maison », non diluées, ou dilutions 1DH pour lesquelles il faut 10 fois plus de gouttes). Les conseils d’utilisation indiqués ici concernent le macérat « mère », pur. Si vous utilisez un macérat 1 DH, il faut donc multiplier la dose par 10 (ce qui implique une plus grande quantité d’alcool à avaler).

  • Adultes et adolescents : de 5 à 15 gouttes, 3 fois par jour. Commencez par 5 gouttes, puis augmentez progressivement le dosage jusqu’à 15 gouttes.
  • Enfants de plus de 10 ans : de 4 à 5 gouttes, 2 fois par jour.
  • Enfants de 3 à 10 ans : 1 goutte par 10 kg de poids, 1 fois par jour.

Compte tenu de la teneur en alcool des macérats, ils ne sont pas indiqués pour les femmes enceintes ou allaitantes, ni pour les enfants de moins de 3 ans. Par ailleurs, si vous êtes sous traitement médicamenteux, notamment pour le cœur ou anticoagulant, ou bien en cas de cancer hormono-dépendant, parlez-en d’abord avec votre médecin.

Pour cet automne

Piochés dans l’ouvrage Mon Cahier de gemmothérapie (Cécile Couète, Éditions Mosaïque-Santé) dans lequel un grand tableau propose, par indications, les meilleurs macérats ou mélanges de macérats, voici quelques remèdes souvent utiles en automne et en hiver.

  • Vous avez une angine : testez le macérat d’églantier, le fameux Rosa canina. Il booste les défenses immunitaires. Si vous avez tendance à vous enrhumer au moindre coup de vent, n’hésitez pas à en faire une cure de trois semaines et même à la renouveler. Ce remède est aussi indiqué pour toutes les affections ORL, les baisses d’immunité, la déminéralisation et les dermatoses.
  • Le début de l’automne vous déprime : choisissez le macérat de figuier, Ficus carica. C’est un excellent régulateur de l’humeur qui vous aide à bien dormir et à faire face aux difficultés émotionnelles. Idéal pour la rentrée des enfants pour lesquels l’école n’est pas une partie de plaisir… Il est aussi recommandé pour tous types de stress, en cas d’acidité gastrique et, plus généralement, d’inflammation au niveau de la sphère digestive.
  • Vous êtes sujet aux bronchites : pour vous, ce sera cassis (Ribes nigrum) et ronce (Rubus fruticosus). Les bourgeons de cassis sont à la base de nombreux traitements naturels en gemmothérapie, que ce soit pour le système respiratoire, les articulations, le système nerveux, la peau… Un seul bémol, le macérat est déconseillé en cas d’hypertension. Les bourgeons de ronce, quant à eux, ont une action antifibreuse sur la sphère pulmonaire bien utile en cas de bronchite et autres insuffisances respiratoires. Ils améliorent les capacités respiratoires. On les conseille aussi pour reminéraliser (en cas de fractures, d’ostéoporose…), mais également en cas d’artériosclérose, de troubles de la ménopause et, contrairement au cassis, en cas d’hypertension.
  • Vous avez attrapé la grippe : dès les premiers symptômes, soutenez vos défenses avec le cassis et l’aulne, Alnus glutinosa. Ce dernier est un anti-inflammatoire du système respiratoire. On le conseille aussi pour les troubles circulatoires (jambes lourdes, phlébites…), les migraines, le manque de concentration ou les troubles de la mémoire, les inflammations cutanées et les douleurs articulaires aiguës.

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Article mis à jour le 12 septembre 2025
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