L’églantier est l’ancêtre des roses de nos jardins, et s’il en existe des dizaines de variétés, la plus connue et la plus répandue est la Rosa canina. Hormis ses épines, redoutables, tout est bon dans l’églantier : les bourgeons, les fleurs, les feuilles, les fruits… Épanouies ou en bouton, les fleurs se cueillent en juin-juillet, et les feuilles, de préférence au printemps, quand elles sont encore jeunes.
Légèrement diurétiques et toniques, les pétales et les feuilles peuvent soulager les problèmes urinaires. En infusion ou en macération, les bourgeons d’églantier ont la réputation de résorber les migraines, les allergies et d’améliorer la circulation cérébrale. En gemmothérapie, associé à Ribes nigrum, le macérat glycériné de Rosa canina est un remède majeur contre les rhinopharyngites à répétition, l’eczéma, les otites, les amygdalites et les furoncles : diluer les 2 solutions dans 1 verre d’eau, deux fois par jour, à raison de 1 goutte par kilo de poids. Quant à la baie de l’églantier, ou cynorrhodon, surnommé « poil-à-gratter » ou « gratte-cul », c’est l’un des fruits les plus riches en vitamine C, avec l’argousier et l’acérola. Il comprend aussi les vitamines A, B1, B2, E, K, PP, des tanins, de la pectine, du glucose, une résine… ce qui en fait un fortifiant de choix, tout à la fois astringent, diurétique, fortifiant, antiscorbutique, antiseptique, des plus indiqués en cas de carence en vitamines, de problèmes de croissance ou de fatigue, de rhume, de grippe, de troubles urinaires ou de constipation. Les cynorrhodons se forment sur les buissons d’églantier à partir du mois d’octobre, mais les connaisseurs recommandent d’attendre les premières gelées pour les cueillir, car leur pulpe est alors plus tendre, plus juteuse, plus sucrée. Dans tous les cas, on veillera à bien filtrer les préparations pour ne pas avaler le « poil-à-gratter », irritant pour le tube digestif. Comptez 5 à 10 baies par tasse pour en faire une décoction, que vous laisserez bouillir à feu doux 5 minutes et infuser autant avant de boire. On trouve aussi le cynorrhodon sous forme de compléments alimentaires, généralement de la poudre.