Coquelicot

Jadis, on surnommait le coquelicot « l’opium de la pharmacie familiale » car ce cousin du pavot possède des propriétés similaires, mais très atténuées, qui agissent sur les voies respiratoires et en font un hypnotique léger. Toutefois, la comparaison s’arrête là car le coquelicot ne contient pas de substances dangereuses et ne présente ni effets secondaires indésirables ni contre-indications. C’est d’ailleurs l’un des rares « remèdes » qui puisse être utilisé en cas de toux spasmodique et contre l’insomnie chez les plus fragiles, les jeunes enfants et les personnes âgées. Entre mai et juillet, cette fleur d’un rouge éclatant qui a su résister jusqu’à présent à l’usage des pesticides égaye les talus et les abords des champs de céréales. La prudence impose cependant d’en récolter les pétales à proximité des cultures agricoles biologiques si on veut l’utiliser pour ses vertus thérapeutiques.

Lorsque vous aurez rempli votre panier de coquelicots, vous pourrez les employer frais pour préparer un sirop à conserver toute l’année, ou bien les faire sécher sans attendre, en plein soleil s’il fait beau et chaud, ou au four à basse température, avant de les conserver dans une boîte en carton ou un sac en papier. Avec, vous confectionnerez des tisanes, préparées en laissant infuser 10 minutes 1 pincée de fleurs dans 1 tasse d’eau bouillante. Pour le sirop, il faut compter 200 g de fleurs fraîches pour un demi-litre d’eau bouillante. Laissez infuser toute la nuit dans une casserole émaillée avant de filtrer, puis ajoutez 750 g de sucre et faites chauffer doucement jusqu’à obtenir la consistance d’un sirop que vous conserverez dans un flacon opaque. En cas de toux, prenez-en 2 à 3 cuillerées à café par jour.

Article mis à jour le 5 septembre 2025
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