Les jardiniers détestent généralement le chardon bénit qui fut pourtant une plante très à la mode au XVIIe siècle quand on l’importa d’Inde pour soigner l’empereur Frédéric II atteint d’épouvantables migraines. Depuis, ce beau chardon à fleurs jaunes s’est répandu dans les terrains rocailleux d’Europe. La pharmacopée traditionnelle s’en sert pour soulager les systèmes digestifs fatigués, et on sait aujourd’hui qu’il possède en effet de puissants principes capables d’activer la sécrétion des sucs digestifs. C’est également un remède à la fièvre, il accélère l’élimination de l’acide urique et soulage ainsi les articulations douloureuses, et c’est aussi un expectorant renommé très utile en cas de rhume, de grippe ou de bronchite.
On peut facilement se procurer le chardon bénit sous forme de gélules, mais il est aussi tout à fait possible de le préparer en infusion que l’on sucrera avec du miel pour chasser l’amertume. Ses sommités fleuries se récoltent en juin-juillet, lorsque les fleurs sont épanouies, et se vendent en herboristerie. On les utilise sèches, à raison de 2 cuillerées à soupe infusées 10 minutes dans 1 tasse d’eau bouillante, à consommer de préférence une demi-heure avant chaque repas.