La bourse-à-pasteur est une plante de taille moyenne (20 à 50 cm), qui passe pour une mauvaise herbe car elle aime particulièrement la bonne terre arable des jardins. Sa tige droite, sortie d’une sorte de pissenlit velu, porte les pédoncules de petites feuilles en forme de lance, ou de cœurs, et se termine par une modeste inflorescence blanche. Elle fleurit quasiment toute l’année, mais se récolte de préférence de la fin mai à la fin septembre : on la coupe au niveau du sol, sous la rosette du « pissenlit », puis on la met à sécher entière (tige, feuilles, fleurs et fruits), à l’ombre et au sec pour la conserver toute l’année.
La bourse-à-pasteur contient de très nombreux principes actifs, dont la vitamine K et un peptide qui lui confèrent des propriétés hémostatiques et cicatrisantes remarquables, au point qu’elle fut largement utilisée pour soigner les blessés durant la Grande Guerre. Longtemps recommandée pour enrayer les flux menstruels trop abondants, elle est aujourd’hui conseillée pour lutter contre les troubles cardiaques et réguler la circulation sanguine. Hypotendus et hypertendus peuvent la boire en tisane sans problème.
Efficace sur les hémorroïdes, la bourse-à-pasteur soulage les varices, les jambes lourdes, et a également une action diurétique, anti-infectieuse et anti-inflammatoire, de telle sorte qu’elle peut aussi combattre les maux de dos et d’estomac, les infections urinaires, la fièvre et le diabète. La seule contre-indication, mais elle est capitale, concerne la grossesse, car la plante a la réputation d’être abortive.
En infusion, comptez 50 g de matière sèche par litre d’eau, laissez infuser 10 minutes, et buvez 2 à 4 tasses dans la journée. En teinture mère, prendre 20 gouttes deux fois par jour dans 1 verre d’eau.