Le beurre de karité est extrait des fruits d’un arbre poussant en Afrique de l’Ouest, dans la savane arborée. Les noix récoltées en été sont débarrassées de leur pulpe, puis on récupère l’amande qu’elles contiennent. En moyenne, 3 kg d’amandes de karité donnent 1 kg de beurre, extrait selon une méthode traditionnelle artisanale où l’amande est séchée, concassée, décortiquée, moulue… autant d’étapes longues et minutieuses qui garantissent la qualité du beurre. L’usage d’un solvant simplifie l’extraction, mais le beurre ainsi obtenu est de qualité inférieure et il est donc important, quand on en achète, de vérifier la méthode d’extraction. Aujourd’hui, ce sont le plus souvent des communautés de femmes africaines qui produisent le beurre de karité et on peut en trouver issu de filières de commerce équitable (garantissant à la fois la qualité des produits et un revenu digne pour celles et ceux qui le fabriquent).
Si le beurre de karité est tant employé dans l’industrie pharmaceutique, c’est parce qu’il apporte de bons acides gras et de précieux antioxydants. Selon les lieux où poussent les arbres, le beurre sera plus ou moins dur, car sa consistance dépend de la proportion des deux acides gras majoritaires : l’acide palmitique, presque liquide, et l’acide stéarique, solide. Il contient en outre de nombreux autres acides gras, en moindres proportions (acides oléique, linoléique, linolénique, arachidique…), de précieuses vitamines (A, D, E, F…), des esters résineux… autant d’ingrédients qui expliquent son usage courant dans les cosmétiques.
Très hydratant, assouplissant et adoucissant, antioxydant, réparateur et protecteur, le beurre de karité est généralement conseillé pour ses vertus nourrissantes et réparatrices, aussi bien dans les soins quotidiens de la peau et des cheveux que pour soulager certaines dermatoses comme l’eczéma, soigner les crevasses et gerçures, limiter l’apparition des rides, ou redonner de la vigueur aux cheveux secs…