Dessiner, peindre, sculpter, danser, faire de la musique, du théâtre, du mime… L’art, sous ses différentes formes, ses multiples facettes, peut aider à se sentir mieux en utilisant la création pour exprimer ses émotions. Et c’est valable à tous les âges.
Dans la Grèce antique déjà, on considérait que les arts pouvaient avoir un effet thérapeutique. Plus près de nous, au début du XXe siècle, le psychiatre suisse Carl Jung utilisait les bienfaits du dessin. Mais l’art-thérapie, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, date des années 1930 et elle est d’abord apparue en Angleterre et aux États-Unis grâce à une psychothérapeute, Margaret Naumburg. En France, aujourd’hui, il existe des programmes de formation, mais la méthode est encore peu développée et surtout, bien qu’il existe des organismes de formation continue et des universités enseignant l’art-thérapie, ces structures ne sont pas habilitées à délivrer un diplôme. La profession n’étant pas réglementée, il est donc difficile de savoir à quel praticien l’on a affaire. Le bouche à oreille semble le meilleur moyen de trouver la bonne personne. Les séances d’art-thérapie, qui durent entre 1 et 3 heures, peuvent se dérouler en groupe ou bien en tête-à-tête avec le thérapeute.
Certains ont davantage de facilités à prendre un crayon, un pinceau, un ciseau à bois… Mais l’important, c’est de créer. Laissez parler vos envies ou laissez-vous guider par des proches, des opportunités (un stage organisé près de chez vous, des cours que suit déjà une amie…). Peu importe, toutes les études menées sur les différentes activités artistiques et culturelles montrent un effet positif sur la santé. Choisissez donc celle que vous préférez.
Une étude publiée en 2016 a permis de mesurer les effets du dessin sur le taux de cortisol, hormone du stress, des adultes qui s’y adonnaient : prenez un crayon ou un pinceau et les résultats sont quasi immédiats. Une autre recherche, publiée en 2015, menée sur des étudiants, montrait que 30 minutes de peinture, de coloriage de mandala ou de modelage suffisaient à faire diminuer significativement l’anxiété… Lorsqu’une personne est concentrée sur une création dont elle est à l’origine, ses connexions cérébrales semblent plus performantes, c’est ce que révèle une autre étude menée par des chercheurs new-yorkais.
Des chercheurs de Boston ont, quant à eux, analysé l’incidence de l’apprentissage de la musique sur les fonctions cérébrales. Pour cela, ils ont utilisé deux sortes de mesures : des tests cognitifs, mais aussi la technique de l’IRM fonctionnelle, qui permet de distinguer les zones du cerveau activées. L’étude a permis de constater les effets de la musique sur les enfants comme sur les adultes. Résultat : les musiciens ont une fonction cérébrale exécutive plus performante que les non-praticiens, que ce soit en ce qui concerne la rapidité du traitement des informations par le cerveau, la mémoire, la capacité à prendre des décisions, à résoudre des problèmes, à s’adapter… Du côté de l’examen du cerveau, on voit nettement les différences d’activation des zones cérébrales entre les enfants qui pratiquent la musique et les autres. Les chercheurs de l’hôpital pour enfants de Boston qui ont conduit l’étude rappellent que les fonctions plus développées chez les musiciens que chez les non-musiciens sont aussi très impliquées dans la réussite scolaire (plus encore que le QI). Ils estiment que l’apprentissage la pratique de la musique a des répercussions directes dans les capacités d’apprentissage.
Plusieurs autres études ont confirmé que l’écoute de la musique avait aussi une réelle incidence sur la santé, pour faire diminuer l’hypertension ou apaiser l’angoisse, par exemple. Et à l’hôpital psychiatrique Borda, à Buenos Aires, des patients atteints de psychose ont vu leur état s’améliorer grâce au tango…
Gribouillez !
Avis aux enseignants qui réprimandent les élèves qui font des petits dessins pendant les cours : une étude menée en 2009 sur 40 personnes montre que celles qui gribouillent pendant une réunion retiennent 29 % d’informations en plus que les autres.