C’est généralement à la suite du traumatisme d’une articulation (fracture, entorse, luxation…), le plus souvent le poignet ou la cheville, qu’apparaît ce syndrome. La maladie évolue en deux temps : d’abord une phase « chaude » durant laquelle l’articulation est enflée, chaude, rouge et douloureuse ; puis une phase « froide » où la douleur s’atténue, mais les mouvements sont raides et limités. En tout, cette petite histoire peut durer entre 6 mois et deux ans… Avant de guérir spontanément. L’algodystrophie touche plus fréquemment les femmes que les hommes, 3 fois plus environ. On peut la subir à tous les âges, avec une prédominance chez les adultes, et plutôt autour de 40 ans.
On appelle aussi cette maladie l’algoneurodystrophie car il est question d’anomalies du système nerveux central. La médecine classique ne dispose pas de traitement curatif efficace et fait donc appel à des médicaments pour soulager les douleurs et éviter que le mal empire (ne pas mobiliser l’articulation risque de la rendre encore plus raide). Souvent, le diagnostic est posé tardivement et il peut arriver que, pendant des semaines, on ne prenne pas très au sérieux la personne qui y est confrontée, comme si c’était « dans sa tête ». Or, il semblerait que, parmi les désordres du système nerveux à l’origine des symptômes, le seuil de la douleur de la personne atteinte soit diminué… La maladie peut donc réellement être source de grande souffrance.
Ostéopathie, chiropratique, kinésithérapie et acupuncture sont autant de thérapies à tenter pour faire disparaître ou au moins soulager les douleurs et pour que la mobilité revienne plus vite. Localement, l’alternance d’eau froide et chaude, sous la douche ou sous le robinet, à faire quotidiennement, semble pouvoir améliorer la situation.
En prévention
Comment limiter les risques ? En immobilisant l’articulation le moins longtemps possible après un traumatisme (dans la mesure du possible, bien entendu). Par ailleurs, des études ont montré que la consommation quotidienne d’un supplément de vitamine C après une fracture du poignet faisait baisser la fréquence de survenue de cette pathologie. À l’inverse, le tabagisme la favoriserait.