Pour tonifier ou ralentir le flux d’énergie, en fonction des besoins, les thérapeutes agissent sur certains points précis des méridiens en y piquant de fines aiguilles.
L’acupuncture, médecine venue d’Extrême-Orient, est basée sur la prise en compte des individus dans leur globalité : on soigne toujours conjointement l’âme et le corps.
Comme pour l’acupression, on utilise la carte des méridiens, qui portent pour la plupart le nom des organes qu’ils représentent : foie, rate, poumons, cœur, estomac, vessie, reins, gros intestin, vésicule biliaire. En Extrême-Orient, on estime que les maladies sont engendrées par une circulation déficiente de l’énergie au travers de ces méridiens.
Pour soigner quoi et comment ?
Les indications de l’acupuncture sont nombreuses, du stress aux maux de dos en passant par la fatigue et même les troubles cognitifs. Si vous n’avez jamais consulté de médecin acupuncteur, ne vous faites pas une montagne de ses aiguilles.
Généralement, avant même de les utiliser, il fait un bilan complet. Elles ont un diamètre à peine trois fois plus gros qu’un cheveu, sont conçues pour pénétrer facilement à la surface de la peau et ne font généralement pas plus mal qu’une piqûre de moustique. L’acupuncteur en utilise jusqu’à une quinzaine, qu’il laisse en place entre 15 et 40 minutes selon les cas.
En 2005, des chercheurs allemands, de l’institut international de biophysique, ont mis en évidence, au moyen d’une caméra thermographique (utilisant des rayons infrarouges), le trajet des méridiens d’acupuncture. Les photographies qu’ils ont obtenues correspondent parfaitement aux illustrations des méridiens telles que les ouvrages de médecine traditionnelle chinoise les représentent.
Des preuves
Comment imaginer que de simples petites aiguilles fichées dans la peau pour quelques minutes puissent stimuler notre matière grise ? Même si notre modèle occidental ne nous a pas habitués à de telles relations de cause à effet, les résultats d’une étude menée en Chine confirment que c’est tout à fait possible… Des chercheurs de l’université de Wuhan, en Chine, ont évalué les effets de l’acupuncture sur le déficit cognitif léger en analysant les résultats de 5 études, portant sur près de 600 personnes. Pendant 8 à 12 semaines, des patients recevaient, soit un traitement vasodilatateur des petites artères cérébrales (nimodipine), soit de l’acupuncture, soit les deux. L’analyse des études, publiée dans la revue Acupuncture in Medicine, montre que l’acupuncture permet d’améliorer, plus que la nimodipine, les scores de mémorisation et de reconnaissance et, logiquement, l’association acupuncture + nimodipine est plus efficace que la nimodipine seule.