Mariage de lʼacupuncture et du feu, la moxibustion, à la place des aiguilles, fait chauffer certains points sur les méridiens.
Pour associer les effets de la chaleur à ceux de l’acupuncture, le praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise utilise des moxas, une sorte de cigares traditionnellement fabriqués à partir de feuilles d’armoise séchées et broyées, auxquelles sont parfois ajoutées d’autres plantes médicinales. L’armoise utilisée sous forme de moxa régule la circulation de l’énergie dans les méridiens, diminue le froid et l’humidité, et ren- force les organes.
La moxibustion 2.0
Il existe aussi une forme « moderne » de la moxibustion réalisée avec des « moxateurs électriques » qui chauffent les points d’acupuncture sans fumée, ni odeur.
Le gros inconvénient de la moxibustion traditionnelle est en effet le dégagement de fumée.
Acupuncture et moxibustion
La moxibustion peut être utilisée seule ou combinée à l’acupuncture. Les aiguilles font se mouvoir l’énergie présente à l’intérieur du corps. Elles ont un effet tonique ou, à l’inverse, sédatif. Les moxas, quant à eux, apportent de l’énergie de l’extérieur et ont une action réchauffante et asséchante. Ils sont, par essence, de nature yang. Leur chaleur stimule l’immunité et renforce l’énergie vitale, améliore la circulation sanguine, dissout les mucosités, etc.
En médecine chinoise, les maladies chroniques, comme les affections rhumatismales par exemple, ou provoquées par le froid ou l’humidité – bronchite, digestion difficile, asthme, tendinites, anémie… –, sont particulièrement sensibles au traitement par les moxas. La moxibustion convient également bien aux personnes fatiguées.
Comment se déroule une séance ?
Vous êtes installé confortablement, de préférence couché, et de façon à ce que les points d’acupuncture à chauffer soient facilement accessibles.
Si l’acupuncteur utilise la technique traditionnelle, il allume le moxa et l’approche du point qu’il souhaite chauffer. Il le laisse ensuite se consumer jusqu’à ce que la chaleur devienne trop forte.
- Des cônes peuvent aussi être appliqués soit en contact direct avec la peau, soit posés sur une substance (ail, gingembre, argile, sel…), dont les propriétés vont s’associer à celle de la chaleur.
- Le rouleau d’armoise, quant à lui, est toujours gardé à distance de la peau pour chauffer le point d’acupuncture. Il peut être soit maintenu à 1 ou 2 cm de la peau, soit déplacé doucement, dans un mouvement de balayage, au-dessus du point à traiter ou sur le trajet d’un méridien, soit encore promené successivement près et loin de la peau dans un mouvement de va-et-vient. Lors de l’utilisation de ces rouleaux, comme pour les cônes, une rondelle d’ail ou de gingembre, de l’argile ou du sel (uniquement dans le nombril) peuvent également être placés sur le point d’acupuncture à chauffer.
Si le praticien utilise la version « moderne » de la moxibustion, il adaptera également l’intensité de la chaleur au patient.
Au cours d’une séance, le thérapeute traitera au maximum 6 points. Pour que le traitement soit efficace, plusieurs séances par semaine, idéalement tous les deux jours, sont recommandées.