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Médecine anthroposophique

Une approche holistique de la santé.

Approche médicale fondée sur le système philosophique créé au début du XXe siècle par le scientifique autrichien Rudolf Steiner, la médecine anthroposophique est une médecine « globale ». En effet, pour soigner son patient, le médecin anthroposophe prend en compte non seulement son état physique mais aussi sa dimension mentale et spirituelle.

Histoire

Le terme « anthroposophie » vient des mots grecs « anthropos » qui signifie « humain » et « sophia », sagesse. Fondée par Rudolf Steiner (1861-1925), docteur en philosophie et diplômé de l’Ecole Polytechnique de Vienne, l’anthroposophie est un courant philosophique et spirituel qui s’applique à tous les domaines de la vie : l’éducation, l’architecture, l’alimentation, l’agriculture, l’art et la médecine.

Une spécialité

Les médecins anthroposophes sont des médecins qui, en plus de leur cursus médical classique, ont suivi une formation complémentaire d’au moins trois ans en anthroposophie. Cette formation est enseignée à l’Université en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Il y a aussi des centres de formation dans les cliniques anthroposophiques en Suisse, en Suède, en Angleterre, en Italie et en Allemagne. La médecine anthroposophique est inscrite dans la législation de plusieurs pays européens (Autriche, Danemark, Finlande, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Suède, Portugal, Angleterre et Suisse) et elle est prise en charge par les caisses d’assurance maladie en Allemagne, Autriche, Belgique, Finlande, Italie, Grande-Bretagne, Suisse et Pays-Bas, mais pas en France.

Une approche globale

Bien qu’ils reconnaissent tous les fondements de la médecine moderne et qu’ils utilisent toutes les connaissances scientifiques actuelles, les médecins anthroposophes considèrent que, pour soigner correctement une personne, il faut prendre en compte tous ses aspects, qu’ils soient d’ordre physique, émotionnel ou spirituel. L’humain est en outre intimement lié à la nature et fait partie intégrante de son environnement et du monde qui l’entoure avec lequel il inter-réagit en permanence. C’est pourquoi, la médecine anthroposophique prend aussi en considération les facteurs alimentaires, environnementaux, le mode de vie, etc.

Un traitement individualisé

Pour les médecins anthroposophes, nous sommes constitués de quatre « corps » absolument indissociables : physique (notre corps biologique), astral (nos sentiments et émotions), éthérique (l’énergie de vie) et égotique (notre volonté et notre conscience). Pour être en bonne santé, ces quatre « corps » doivent être en équilibre. Si ce n’est pas le cas, la maladie s’installe peu à peu.

Le rôle de la médecine anthroposophique est donc de déceler les déséquilibres et leurs causes, qu’elles soient physiques ou psychiques, et d’aider la personne à retrouver durablement l’équilibre. Elle soigne non pas une « maladie » mais un « patient » et, chaque personne étant unique, le traitement est bien entendu totalement individualisé. En d’autres termes, même si les symptômes de deux patients sont identiques, le traitement sera différent car le patient et le contexte de la maladie sont différents.

La nature d’abord

Pour établir son diagnostic, le médecin anthroposophe va bien sûr vous ausculter, mais il va aussi vous observer des pieds à la tête et vous poser de nombreuses questions sur votre ressenti, votre vécu, etc. S’il ne rejette absolument pas les médicaments chimiques, le médecin anthroposophe est conscient de leur toxicité et ne les utilise qu’en dernier recours. Il prescrit de préférence des thérapies douces et non toxiques qui vont stimuler les forces naturelles d’autoguérison de l’organisme.

Des remèdes naturels

Dans le but de rétablir l’équilibre de l’organisme, il utilise des remèdes fabriqués à partir de substances minérales, végétales ou animales en dilutions décimales (1 partie de « matière première » pour 9 de solvant). Ces remèdes sont donc différents des remèdes homéopathiques classiques qui sont, quant à eux, en dilutions centésimales (1 partie pour 99 de solvant) pour la plupart.

La dynamisation de ces remèdes se fait manuellement et les souches animales ou végétales proviennent de la culture ou de l’élevage biodynamique. Les minéraux, quant à eux, sont pris à l’état natif (composé d’un seul élément chimique naturellement présent dans la croûte terrestre). Selon leur degré de dilution, les remèdes s’adressent aux différents systèmes de l’organisme : système métabolique, système rythmique (respiration et circulation), système neurosensoriel. Les basses dilutions (D1 à D6) agissent sur le système métabolique, les hautes dilutions (D15 à D30) sur le système neurosensoriel et ses dérivés, les dilutions moyennes (D8 à D12) sur les fonctions rythmiques (cœur, circulation sanguine et respiration).

La plupart des remèdes sont des remèdes composés et non pas des substances uniques. Dans sa pratique, le médecin anthroposophe utilise aussi d’autres remèdes à base de plantes comme la phytothérapie, les huiles essentielles, etc.

Le rôle du soigné

Dans sa vision globale de la santé, le médecin anthroposophe ne se contente pas de prescrire des remèdes, il conseille également des modifications du mode de vie et de l’alimentation, des massages, ou encore des thérapies musicales ou artistiques. En médecine anthroposophique, le patient ne se laisse pas passivement prendre en charge par le médecin, il est véritablement acteur de sa guérison. En effet, le médecin va l’encourager à veiller lui-même au maintien de sa santé.

Pour qui ? Pour quoi ?

La médecine anthroposophique s’adresse à tout le monde, principalement à ceux qui recherchent une médecine holistique et non invasive. Elle donne de très bons résultats dans la prévention des allergies, dans le traitement des maladies chroniques, l’accompagnement et l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies graves comme le cancer, par exemple. La médecine anthroposophique n’est pas seulement une médecine curative. Elle accorde en effet une très grande importance au maintien de la santé et elle est donc une très bonne médecine de prévention de manière générale.

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Article mis à jour le 8 septembre 2025
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