Combler le manque de lumière pour retrouver la joie de vivre.
Nous ne sommes pas tous aussi influencés par les saisons, le climat, la météo… Ni par la luminosité. Mais celle-ci joue un grand rôle sur le fonctionnement de notre « horloge biologique ». Chaque jour, notre organisme sécrète des hormones et la production de certaines d’entre elles varie selon l’intensité de la lumière : la nuit, on « fabrique » de la mélatonine et, en alternance, le jour, de la sérotonine. Or, la sérotonine est un neurotransmetteur naturellement antidépresseur. Quand les jours sont plus courts, la sécrétion de sérotonine diminue.
La lumière vous manque ?
Si vous êtes de celles ou ceux qui, en hiver, n’ont qu’une envie, rester sous la couette et manger, vous manquez sans doute de lumière. Les jours qui raccourcissent pèsent parfois lourd sur le moral. Et la solution ne passe pas par une pilule miracle. Ce qu’il faut dans ce cas, c’est de la lumière. On appelle ce manque d’énergie et d’entrain la dépression saisonnière, mais il serait plus juste de parler de trouble affectif saisonnier, car ce n’est pas une véritable dépression. Le lien entre luminosité et humeur a été démontré pour la première fois en 1984 par un chercheur du National Institute of Mental Health, aux États-Unis, le psychiatre Norman E. Rosenthal.
Des lampes spéciales
L’invention de la luminothérapie est liée à la découverte de la dépression saisonnière, car c’est en constatant les effets de la lumière artificielle à large spectre que le Dr Rosenthal a pu démontrer son lien avec l’humeur. On sait donc maintenant que, lorsque l’on est sensible au raccourcissement des jours, il est possible de faire appel à des appareils qui génèrent suffisamment de « lux » (intensité lumineuse) pour vous remonter le moral. En général, on s’y expose une demi-heure par jour, tout en continuant à mener ses activités habituelles. Il existe aussi des appareils « simulateurs d’aube » qui jouent le rôle de réveil en éclairant progressivement votre chambre à une heure programmée.
Lumière et kilos
Une étude américaine, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Plos One en 2014, indique que si on se lève assez tôt pour profiter des premiers rayons de soleil, on a plus de chances de garder la ligne. Quels que soient le niveau d’activité physique, l’apport calorique, la durée de sommeil ou encore l’âge, le fait de s’exposer à la lumière du jour entre 8 h et midi influe sur l’indice de masse corporelle. Les chercheurs de la Northwestern University qui ont fait cette étude indiquent que la lumière est l’agent le plus puissant pour synchroniser notre horloge interne, qui régule les rythmes circadiens et l’équilibre de l’énergie. D’après leurs calculs, l’incidence de cette exposition matinale pourrait jouer pour 20 % du poids corporel, un chiffre non négligeable…