Le desmodium (de la variété Desmodium adscendens) est une plante africaine introduite en France dans les années 1970 par le Dr Tubéry, resté en poste au Cameroun dans un dispensaire pendant quatre ans et demi. Ayant entendu là-bas parler d’une plante locale très efficace contre la jaunisse, le fameux Desmodium adscendens, il avait en effet constaté qu’elle parvenait à guérir en quelques jours les hépatites virales en phase d’invasion… Impressionné par son efficacité, il la rapporta en France où elle fut analysée, d’abord à la faculté des sciences de Toulouse, puis à la faculté de pharmacie de Metz, puis à Montpellier, etc. Non seulement le Desmodium adscendens ne présente pas de toxicité, mais on sait aujourd’hui, grâce à une thèse de pharmacie soutenue en 1994, qu’il a une action protectrice sur les cellules hépatiques.
C’est pendant la phase aiguë de l’hépatite qu’il s’avère le plus efficace : en réussissant à bloquer la hausse du taux de transaminases (qui augmentent quand le foie souffre), il élimine presque instantanément les symptômes digestifs et la fatigue qui les accompagne. Ces effets sont rapides et permanents, à condition toutefois que la maladie soit traitée dès les premiers jours de sa déclaration. Son action est moins flagrante sur les cas d’hépatite chronique, et les résultats sont très variables sur l’hépatite C, même si une étude fait état d’une amélioration du fonctionnement hépatique chez 58 % des patients observés.
Le desmodium est par ailleurs employé depuis très longtemps par les praticiens du Ghana pour soigner l’asthme bronchique. En 1977, une étude clinique a montré que l’ingestion d’une à deux cuillerées à thé par jour de poudre de feuilles séchées de desmodium améliorait durablement l’état de la plupart des asthmatiques ainsi traités. De fait, la plante inhibe l’action de l’histamine, substance sécrétée lors des réactions allergiques et responsable des symptômes. De plus, son effet relaxant sur les muscles pulmonaires limite leurs contractions et la constriction de leurs tissus.
Pour obtenir les effets souhaités, il faut respecter les dosages employés par les Africains eux-mêmes, ceux avec lesquels le Dr Tubéry et les chercheurs qui ont étudié la plante ont obtenu des résultats significatifs, c’est-à-dire 8 à 10 g de feuilles sèches par jour. Pour les préparer en décoction, on versera sur cette quantité de 1 litre d’eau froide, de façon à bien mouiller les feuilles qui ne doivent pas flotter à la surface, puis on portera à ébullition en laissant bouillir à petit feu 15 minutes avant de filtrer. Et on boira la totalité de cette tisane dans la journée. On peut aussi choisir de prendre le desmodium en gélules, en ampoules ou en comprimés.