Le chiendent officinal, appelé aussi « petit chiendent », « blé rampant » ou « sainte-neige » (en Provence), est une graminée au même titre que le blé ou le seigle. Ses touffes se composent de tiges raides terminées par des épis et entourées de feuilles plates. Ce n’est que vers la fin du XVIIe siècle que les médecins, s’inspirant de l’usage populaire, ont commencé à s’y intéresser. Les premières études scientifiques à lui être consacrées datent des années 1920 et ont mis en évidence la présence, dans le rhizome, de 12 à 15 % de fructosanes, qui accélèrent l’élimination des toxines. Le rhizome de chiendent a bien d’autres propriétés : stimulant du foie et de la vésicule biliaire, il est fébrifuge, vermifuge, antiseptique et anti-inflammatoire. Sa principale indication, c’est le nettoyage des organes qui filtrent et transforment, soit principalement le foie et les reins. Ses indications sont donc nombreuses : infections urinaires, coliques néphrétiques, hypertrophie bénigne de la prostate, hépatisme, jaunisse, œdèmes, rétention d’eau, rhumatismes, arthrose, goutte, eczéma et problèmes de peau, constipation et même surpoids.
On utilise les rhizomes, frais ou secs, en double décoction : mettez 30 g de rhizome de chiendent dans une casserole émaillée, ajoutez 1 litre d’eau froide, laissez bouillir 1 minute puis jetez cette eau amère, écrasez le rhizome et remettez-le à chauffer dans 1,20 litre d’eau que vous laisserez à nouveau bouillir 15 minutes ; ajoutez 10 g de copeaux de réglisse (sauf pur si vous êtes hypertendu), maintenez encore 5 minutes à petit feu, remuez et laissez infuser sous un couvercle pendant 10 minutes. Buvez le tout dans la journée et recommencez l’opération le jour suivant. Si vous souffrez d’hypertension, surtout ne mettez pas de réglisse, et attendez que la tisane tiédisse pour ajouter le jus d’un citron. Sucrez au miel.