Tout le monde, ou presque, connaît cette plante à fleurs jaunes qui envahit si facilement les jardins. Elle s’installe partout, croît en un rien de temps, et quand on tente de l’arracher, elle se venge en tachant les mains avec le suc orange qui s’écoule de ses tiges. Toxique à haute dose, la chélidoine fut un temps utilisée contre le cancer, puis en cas d’hypertension. Aujourd’hui, on sait que sa toxicité peut être mortelle et on se contente généralement d’appliquer son suc sur les verrues, les cors et les durillons : on prend simplement une tige fraîche et on répète l’opération deux à trois fois par jour, très localement, sans déborder sur la peau saine que ce traitement pourrait abîmer, à la longue.
On peut en revanche, grâce à l’homéopathie, bénéficier en toute sécurité des propriétés de la chélidoine sur les problèmes hépatiques. Chelidonium majus est en effet un remède de choix pour le foie et le système digestif dans son ensemble. On l’emploie donc en cas d’hépatite, d’alternance de diarrhée et de constipation, de douleurs d’estomac, mais aussi pour calmer la toux et les maux de tête. La dilution dépend des troubles à traiter. Généralement, en automédication, on choisit une dilution moyenne, 7 ou 9 CH, et on prend 3 granules matin et soir.