Cannelle

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C’est surtout pour son action sur la sphère digestive et pour éviter les refroidissements que l’on fait appel à la cannelle. Elle soulage les crampes abdominales, évite les ballonnements et c’est un excellent vermifuge. Bonne aussi pour le système respiratoire, elle calme la toux et soigne les affections bronchiques et pulmonaires. Très tonique, elle permet en outre de combattre la fatigue. Plusieurs études attestent que la consommation régulière de cannelle est une excellente arme contre le diabète de type 2, à condition de persévérer dans le temps (il faut 4 mois de consommation régulière de cannelle à raison de 1 à 6 g de poudre chaque jour pour obtenir des effets notables sur la baisse de la glycémie). Ses vertus antibactériennes peuvent se révéler précieuses quand on voyage, car elles épargnent les troubles intestinaux dans les régions où l’eau et les aliments sont parfois contaminés par de vilaines bactéries.

Pour éviter la turista, versez chaque soir 1,5 litre d’eau bouillante sur 1 bâton de cannelle ou 2 cuillerées à café de cannelle en poudre, laissez macérer toute la nuit, puis transvasez la boisson dans une bouteille ou une gourde que vous prendrez avec vous pour boire pendant la journée. Une infusion de cannelle préparée en laissant infuser 10 minutes un bâton de cannelle dans 1 tasse d’eau bouillante facilite la digestion, quand on l’absorbe après le repas. Pour atténuer des troubles de la sphère ORL (grippe, sinusite, rhume, bronchite…), on peut ajouter une demi-cuillerée à café de cannelle en poudre dans une tisane, ou préparer une infusion de cannelle avec 2 cuillerées à café de cannelle en poudre dans 1 tasse d’eau bouillante ; laissez infuser 10 minutes, filtrez et buvez 3 tasses par jour.

Autre atout récemment découvert, la cannelle agit sur les neurones. En 2016, une équipe de pharmacologues américains a même montré qu’elle pouvait jouer un rôle dans la prévention de la maladie d’Alzheimer : des souris supplémentées en cannelle mettent 90 secondes de moins pour retrouver leur chemin dans le test du labyrinthe, un test classique pour mesurer la capacité d’apprentissage. Pour les chercheurs, cet effet serait dû, au moins en partie, à la présence, dans la cannelle, de benzoate de sodium, un composé chimique qui stimule la plasticité cérébrale. D’autant que la cannelle présente l’intérêt d’apporter cette substance sous une forme à libération longue et naturelle. Grâce à la supplémentation en cannelle, les souris ont des cellules cérébrales en meilleure santé et les extrémités de leurs neurones (les dendrites) se sont allongées. Les auteurs de l’étude estiment qu’il serait intéressant de mesurer les effets de la cannelle chez les humains, non seulement sur la mémoire, mais aussi pour contrer la progression de déficiences cognitives légères, ralentir le déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer, et même pour réduire les troubles neurologiques dans la maladie de Parkinson. En attendant, il ne faut pas hésiter à la mettre au menu et à la prendre en tisane.

Attention : il existe plusieurs variétés de cannelle et toutes ne se valent pas. La cannelle de Chine (Cinnamonum cassia), cultivée en Birmanie, contient une quantité importante de coumarines qui, à forte dose, peuvent être toxiques pour le foie. Préférez-lui sa cousine la cannelle de Ceylan (Cinnamonum verum ou zeylanicum), assez fine et facile à casser, reconnaissable à sa couleur ocre, tandis que celle de Chine est plutôt brun rouge, plus épaisse et difficile à casser à mains nues.

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Article mis à jour le 5 septembre 2025
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