Selon la médecine chinoise, l’astragale serait le tonique idéal pour les personnes fatiguées et celles dont le système immunitaire est affaibli par des maladies chroniques.
Comme pour le ginseng, c’est la racine de cette plante, qui pousse sur les rivages et dans les forêts de pins asiatiques (Chine, Mongolie, Corée), qui est utilisée. On la prélève au printemps, sur des pieds qui ont entre 4 et 7 ans, puis on la fait sécher avant de l’employer en décoction ou de la réduire en poudre. La médecine chinoise la recommande d’abord pour renforcer les défenses immunitaires. En Chine, on ajoute volontiers de la racine d’astragale dans les soupes ou les bouillons, et la plante entre dans la composition de très nombreuses préparations médicinales ; c’est un ingrédient majeur des remèdes destinés à soigner le rhume des foins, comme la bronchite chronique. Quand elle est utilisée seule, c’est surtout en prévention des infections, pour renforcer le système immunitaire. Au xixe siècle, la plante a eu un certain succès aux États-Unis, où l’on buvait alors du tonique à l’astragale. À la fin des années 1980, elle aurait permis d’enrayer une épidémie de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) survenue en Chine à cause d’un virus, le coxsackie B. De nombreux essais cliniques ont été réalisés avec elle dans ce pays d’où elle est originaire.
Sous forme intraveineuse, l’astragale s’est avéré efficace en complément de traitement de certains cancers, de troubles cardiaques et hépatiques, de tuberculose… Par voie orale, plusieurs essais cliniques ont souligné son intérêt en accompagnement de la chimiothérapie dont il limite les effets secondaires, en particulier les nausées, les vomissements, l’effondrement des globules blancs.
On le trouve dans le commerce sous forme de poudre, généralement présentée en gélules. Il est bon d’en faire plusieurs cures de 3 semaines, à un mois d’intervalle, pour chasser la fatigue et renforcer ses défenses naturelles.